En ces jours dédiés au souvenir de ceux que nous avons connus et aimés
je souhaite leur réciter et partager avec vous ce très émouvant poème
de Sully Prud'homme ( 1839-1907 )
premier lauréat du prix Nobel de littérature ( 1901 )
poème intitulé " les yeux "
Bleus ou noirs, tous aimés tous beaux
des yeux sans nombre ont vu l'aurore
Ils dorment au fond des tombeaux
et le soleil se lève encore
Les nuits plus belles que les jours
ont enchanté des yeux sans nombre
Les étoiles brillent toujours
et les yeux se sont remplis d'ombre
Oh qu'ils aient perdu le regard
non, non celà n'est pas possible
Ils se sont tournés quelque part
vers ce qu'on nomme l'invisible
Et comme les astres penchants
nous quittent mais au ciel demeurent
Les prunelles ont leurs couchants
mais il n'est pas vrai qu'elles meurent
Bleus ou noirs, tous aimés tous beaux
ouverts à quelque immense aurore
de l'autre côté des tombeaux
les yeux qu'on ferme voient encore
01 novembre 2010
A nos chers disparus
Commentaires sur A nos chers disparus
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Merci Renaud, d'éclairer ainsi, avec si belle lumière, la mémoire ardente de nos chers disparus ...
Je suis touchée