Le labyrinthe de la vie

30 juin 2018

La vie est un long labyrinthe

Où l’on nous dépose un matin

En nous affirmant «n’ayez crainte

Vous trouverez votre chemin»

Mais dans ce dédale erratique

L’on reste seuls, désemparés

L’aventure est initiatique

Nul n’en peut être exonéré

Ainsi donc livrés à nous mêmes

Il va bien falloir s’en sortir

Par ruse, chance ou stratagème

Notre destin doit s’accomplir

Le parcours est semé d’obstacles

Il faut être un vrai combattant

Car ce ne sont pas les oracles

Qui les rendront moins éprouvants

Tout n’est que lacis et méandres

Voies sans issue, fossés, détours

Manigances et pièges à revendre

Écueils et dangers alentours

Le labyrinthe est rempli d’ombres

Il est sinistre et inhumain

Il est plein d’amas et décombres

L’on ne peut entrevoir sa fin

L’on voit d’étranges personnages

Qui nous effrayent en ricanant

L’on ne perçoit pas leurs visages

Ils semblent venir du néant

L’on cherche en vain dans ces arcanes

La main tendue que l’on attend

Pauvre Thésée sans Ariane

C’est du hasard que l’on dépend

Dans cette épreuve d’ordalie

L’espoir n’est pas le bienvenu

L’on est tout près de la folie

Quand on marche vers l’inconnu

Mais soudain finit notre errance

La porte s’ouvre, on voit le jour

Est ce l’écheveau des souffrances

Qui dévide le fil d’Amour?

Renaud MAUGEY le 30 juin 2018

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Éradication

L'Amour est enfant de poème

Commentaires

maricarmelle

16/09/2020 21:38

Un bonsoir tardif Renaud avant le couvre-feu... La lecture de ce poème du 30 juin 2018 me donne la chair de poule! C'est un texte prophétique vécu cette année-là dans ma maison... Comme c'est étrange et effrayant!!! Cette année-là j'ai moi-même écrit des poèmes prémonitoires très bizarrement! Bien sûr j'ai été choquée, après coup, en les relisant... En toute simplicité et sans aucune prétention tu me crois si tu veux... Prends soin de toi ! amitiés poétiques le 16-9-2020 Maria

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Marie Minoza

29/07/2018 06:54

Merci pour ton message sur mon blog! Bonnes vacances et bonnes randonnées Ton image a disparu, on ne voit plus que ton poème

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CorpsRimes

16/07/2018 10:18

Bonjour Renaud, J'aime votre écrit visionnaire sur ce labyrinthe qu'est la vie. Mais surtout votre dernière strophe : "Mais soudain finit notre errance La porte s’ouvre, on voit le jour Est ce l’écheveau des souffrances Qui dévide le fil d’Amour?". J'ai écris moi-même un poème en ce sens et je le commençais ainsi : « Le labyrinthe est un chemin symbolique qui mène l’homme de la terre à Dieu; un chemin où l’homme va à la rencontre de Dieu. Le centre de cette grande figure symbolise la Cité de Dieu. La démarche du labyrinthe ne consiste pas seulement à aller jusqu’au centre mais à en repartir. Le pèlerin est invité à emprunter la ligne tracée face à lui pour monter vers le chœur de la cathédrale, vers l'orient, la lumière. Le pèlerin du XIIIème siècle parcourait ce chemin, en priant, comme s'il faisait un pèlerinage vers Jérusalem, c'est pourquoi les labyrinthes portaient le nom de "Chemin de Jérusalem". Et ma propre citation intime d'un labyrinthe : "« La vie est un dédale, Dont il nous appartient De trouver la voie, celle Qui peut nous perdre, Nous trouver et nous révéler » (Citation de Corinne) J'ajouterai la dernière strophe de mon poème : Labyrinthe, "Tel Dédale emprisonnant le minotaure, L’homme doit aller hors des murs, vers des aurores, Avec sagesse et toujours le flambeau d’Amour, Le fil d’Ariane le guidera vers le grand jour… Nous sommes, nous-même Renaud, Architecte de notre vie, notre oeuvre, notre légende personnelle. Il nous appartient de trouver sa libération, En honorant sa vie, ses choix, ses décisions, De vaincre ses peurs et tous les obstacles Qui jalonnent la vie, en victoires ou débâcles… Mais toujours, sous le signe de l'Amour. Depuis la nuit des temps, les labyrinthes, sont initiatiques, en leur écriture, symbole, et depuis la nuit des temps, Renaud, l'Homme s'y perd et s'y retrouve, guidé par ses propres choix, décisions. J'aime beaucoup votre poème qui me parle tant ! Ainsi, sont les visionnaires... Merci Renaud, pour ce beau partage d'écriture, pensées. Belles vacances si vous en prenez. Amitié de plumes, Ma rose poétique, CorpsRimes

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PARADISALIA

12/07/2018 16:31

Heureusement, qu'au bout du fil, au bout du conte, il y a l'amour, sinon à quoi bon...Avancer et être à bout de souffle, c'est expirer et désespérer... Les labyrinthes ont une issue de secours ? Bises

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Marie Minoza

05/07/2018 09:48

j'aime cette idée que la vie soit un labyrinthe où l'on erre souvent sans trouver le chemin où l'on se cogne à des murs sans portes ou des voies sans issues pourtant comme le dit Sedna on peut y trouver de jolis cadeaux et y faire de jolies rencontres. Un texte très beau et profond.

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